Quelques définitions...

Psychisme, maladie psychique, blessure narcissique... quelques repères pour mieux comprendre

Psychisme / Vie psychique


Le psychisme est l'ensemble des phénomènes et processus (conscients ou inconscients) relevant de l'esprit et de l'affectivité : les pensées mais aussi les rêves, les désirs, les affects. Il répond à des mécanismes communs à tous, et se constitue différemment selon l'histoire propre à chaque individu et selon la façon dont cet individu a perçu et intégré son histoire. L'expression "vie psychique" renvoie au fait que le psychisme ne se constitue pas mécaniquement, n'est pas figé dans le temps et s'enrichit, se transforme au gré des expériences que nous traversons.

Subjectivité


La subjectivité renvoie à la façon dont chaque individu perçoit la réalité, filtrée par ses représentations, ses catégories sociales et psychologiques, ses désires et ses craintes, conscients et inconscients. Cette subjectivité s'acquiert dès la toute petite enfance où le bébé doit d'abord se différencier de sa mère pour devenir un "sujet" à part entière. "Subjectivité" ne s'oppose pas ici à "objectivité", mais désigne le rapport au monde propre à chacun.

Blessure narcissique


La blessure narcissique désigne une atteinte du narcissisme, c'est-à-dire, pour un individu, une altération du sentiment d'amour et d'estime pour soi-même. La blessure narcissique nous confronte à une image dégradée de soi et peut aller jusqu'à porter atteinte à notre sentiment profond d'intégrité et d'identité. Cette blessure est le plus souvent portée par l'entourage proche ou des personnes pour qui on éprouve respect ou admiration. En ce sens, elle est fortement liée à la problématique de la reconnaissance.

Santé / maladie psychique


"La normalité, c'est la possibilité de tomber malade et de s'en sortir", disait Canguilhem. Les mécanismes psychiques sont les mêmes pour tout le monde mais, quand on tombe malade, certains de ces mécanismes deviennent exclusifs et rigides. La santé psychique est donc synonyme de diversité et de mobilité de ces mécanismes, qui sont considérés comme des défenses pour faire face à la réalité. Quand le sujet tombe malade, on dit alors qu'il "récompense", c'est-à-dire que les mécanismes psychiques compensateurs échouent à jouer leur rôle protecteur et deviennent au contraire créateurs de symptômes qui nous font souffrir et qui nous isolent.

En psychopathologie, on ne considère pas la différence entre santé et maladie comme une différence de nature, mais de modalités. Cette lecture met donc en avant l'aspect dynamique qui existe entre santé et maladie psychique.

Handicap psychique


Le handicap psychique se distingue du handicap mental de la façon suivante : 

> Le handicap mental résulte le plus souvent de pathologies identifiables (traumatisme, anomalies génétiques, etc.) et engendre une limitation des capacités intellectuelles qui n'évolue pas.

> Dans le handicap psychique, les capacités intellectuelles sont indemnes et peuvent évoluer de manière satisfaisante. C'est la possibilité de les utiliser qui est déficiente, c'est l'organisation de la pensée qui est en cause : organisation du temps, anticipation des conséquences d'un acte, possibilité de communiquer de manière participative, de mémoriser, etc.

Le handicap psychique est la conséquence de diverses maladies psychiques, qui restent de cause inconnues à ce jour : psychoses, autisme, troubles bipolaires, certains troubles névrotiques graves comme les TOC ou la dépression.


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